QUE FAIT LE FOGAL ?

Le FOGAL fournit des services de garantie, des prêts et de l’accompagnement aux organisations de producteurs agricoles et aux institutions de microfinance, pour l’accès au crédit pour la petite production rurale. Il facilite les articulations entre les différents acteurs pour augmenter le positionnement de l’agriculture familiale. L’accès au crédit et aux différents services financiers étant un outil important pour réduire la pauvreté de la région.

ET PLUS CONCRÈTEMENT ?

Au niveau financier, le FOGAL fournit des solutions innovantes en favorisant les petites communautés agricoles rurales et en collaborant à l’amélioration de leur qualité de vie.
Le FOGAL garantit des prêts avec la coopération de plus de 15 institutions financières et de banques nationales et internationales. Une centaine d’organisations ont bénéficié de résultats convaincants suite à ces prêts. Plus de 6 millions de dollars américains ont été placés en garantie et en prêts en vigueur. Une trentaine d’organisations (de producteurs et productrices ainsi que de microfinance) des 3 pays andins (Bolivie, Equateur et Pérou) ont accès, grâce aux garanties du FOGAL, au financement pour développer leurs activités.

OÙ AGIT LE FOGAL ?

Bolivie, Equateur, Pérou.

QUELLE SITUATION DANS CES PAYS ?

En Bolivie, malgré une forte croissance économique, la Bolivie reste l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud. La pauvreté y est concentrée dans les zones rurales et touche surtout les femmes. Environ 20% de la population est sous-alimentée. Le modèle de développement actuel est basé sur l’extraction de ressources primaires avec un impact environnemental important. L’Etat est l’acteur central de l’économie mais investit peu dans l’agriculture familiale. La production agricole privilégie une exportation plus forte plutôt qu’une production locale et durable qui permettrait d’assurer la sécurité alimentaire de la population. En Équateur, malgré une importante croissance économique enregistrée durant la dernière décennie et, en conséquence, une baisse générale des chiffres de la pauvreté, les zones rurales bénéficient beaucoup moins de ces avancées. Encore 43% des personnes y souffrent de la pauvreté, qui touche surtout les femmes et les indigènes. Deux modèles agricoles coexistent en Equateur : l’agriculture d’exportation et l’agriculture familiale. Cette coexistence implique une forte inégalité dans l’accès aux facteurs de production avec des rapports défavorables aux petits agriculteurs pour l’accès à la terre, à l’eau d’irrigation ou encore au crédit. Au Pérou, malgré une croissance économique importante, le Pérou connaît de très grandes inégalités. Les villes se portent mieux mais les zones rurales restent très touchées par la pauvreté et l’insécurité alimentaire. On constate par exemple une augmentation alarmante du taux d’anémie des enfants de moins de trois ans. En général, dans cette zone andine, la question de l’accès au financement pour les organisations de production agricole et des institutions de microfinance rurales représente un enjeu de taille et le risque élevé est très souvent évoqué pour justifier les faibles montants dédiés au crédit à l’agriculture familiale.